
Il existe toutes sortes de familles. Des grandes, des petites et des recomposées. Certaines femmes élèvent leur(s) enfant(s) seules, mais parfois, ce sont les pères qui sont monoparentaux. D’autres enfants ont encore leurs deux parents, mais doivent vivre dans deux maisons différentes, car ils sont en garde partagés. Il y a aussi, malheureusement, des enfants qui doivent être enlevés de leur famille pour diverses raisons et sont envoyés en famille d’accueil.
Je vais vous expliquer, moi, à quoi ressemblait ma vie de famille.
J’ai 21 ans aujourd’hui, mais j’ai déjà été une enfant moi aussi. Lorsque j’étais tout jeune, je vivais avec mes deux parents et ma grande sœur. Je n’ai que de vagues souvenirs de mes années avant de rentrer à la maternelle. Je me souviens en revanche que nous vivons dans une belle maison avec un grand escalier en colimaçons, sur lequel je jouais à accrocher mes barbies avec une corde comme si elles étaient en train de descendre à l’aide d’une tyrolienne. Je dormais dans la même chambre que ma grande sœur, une pièce qui aurait été assez grande pour mettre cinq ou six lits d’enfants. Nous habitions dans le village de Taschereau à cette époque. Six ans plus tard, ma magnifique sœur Annick voit le jour. Nous avons dû déménager, car il commençait à avoir trop de réparations à faire dans la maison et mes parents n’avaient pas les moyens de les effectuer. Par chance, mon oncle et ma tante en avaient une à vendre à Ste-Germaine de Boulé. Plus le temps passait et plus la famille s’agrandissait d’année en année. C’est venu le tour de Wesley mon premier petit frère à venir au monde, puis Amanda et pour finir, les petits derniers Antoine et William les deux petits jumeaux qui sont rentrés à la maternelle en septembre cette année.
Ehh oui ! J’ai vécu dans une famille de 7 enfants, c’est énorme. Il y a des bons points et de mauvais points à vivre dans une famille aussi élargie.
Il existe très peu de familles de nos jours avec un nombre aussi élevé d’enfants, mais il y en a bien quelques-unes. Ma famille en est un exemple.
Les points positifs et négatifs de vivre dans une grande famille
Il y a autant de points positifs que négatifs à vivre dans une grande famille.
Les points positifs sont qu’il y a plus de joueurs lorsqu’il est temps de jouer à des jeux de société et les tâches ménagères se font beaucoup plus rapidement. Comme toujours, il y a aussi de mauvais points. Premièrement, il est souvent difficile de trouver une maison avec autant de chambres, qui ne coûte pas un bras. Deuxièmement, nous devons partager ce que nous avons avec plusieurs personnes. Dernièrement, nous n’étions pas toujours d’accord sur le poste à la télévision. Pour ma part, j’aime mes frères et sœurs, mais je trouve qu’autant d’enfants dans une même maison c’est trop. Je respecte ceux et celles qui ont encore beaucoup d’enfants, aujourd’hui parce que ce n’est pas facile tous les jours.
Ma relation avec mes parents
Lorsque j’étais jeune, j’avais une super belle relation avec mes parents. Les week-ends j’allais aider mon papa à faire du bois et il me demandait parfois de venir l’aider dans le garage pour réparer ses automobiles. Pour dire vrai, j’ai toujours eu une plus belle relation avec mon père que ma mère. Lorsque nous étions seulement moi, mes parents et ma grande sœur Priscilla, tout se passait bien, à ce que je me souvienne. À partir du moment où la famille a commencé à s’élargir davantage, les choses ont dérapé. Maman était beaucoup moins patiente et bien moins présente. Malgré les quelques bons moments que nous avons passés en famille, je n’ai jamais vraiment senti que ma mère m’aimait. Elle n’a jamais rien fait pour le montrer et je ne l’ai jamais entendue dire JE T’AIME. Je ne devrais pas écrire ce genre de chose à propos de ma mère, mais j’ai cette crotte sur le cœur depuis bien longtemps et j’ai besoin d’en parler et que le monde sache par quoi je suis passé pour arriver à être ce que je suis aujourd’hui. Ç’a été une partie de mon « passé douloureux ».
En juin 2017, lorsque j’avais 15 ans, j’ai été sortie de chez mes parents avec l’aide de la DPJ, car je suis la seule qui ait osé parler et les dénoncer et je suis allée vivre chez mon chum que j’avais à l’époque. Je ne vous raconterais pas tout en détail les raisons, mais vous devez vous en douter un peu. Je vais toujours être entièrement reconnaissance envers cette femme (mon ancienne belle-mère) qui m’a accueillie chez elle et m’est venue en aide. Je lui dis aujourd’hui un gros MERCI, car elle m’a beaucoup aidée à me reconstruire et à me montrer comment oser foncer dans la vie sans avoir peur de prendre trop de débarques.
Ma relation avec mes parents aujourd’hui est plutôt vaseuse. Je sais qu’ils m’en veulent d’avoir parlé à la DPJ. Je les appelle le moins souvent possible, car mon passé avec eux me pèse encore beaucoup. J’aimerais pouvoir leur pardonner, mais parfois, le pardon est chose impossible. J'essaie quand même de leur donner une chance de se racheter auprès de moi.
Mes sœurs, mes frères et moi
J’avais quand même une très bonne relation avec mes frères et sœurs. Oui, nous nous chicanions parfois, comme toute famille normale, mais ça ne nous empêchait pas de nous aimer plus que tout et de nous entraider lors des moments difficiles. Encore aujourd’hui, ne vivant plus dans la même maison, il nous arrive encore de ne pas être d’accord sur tout. Malgré cela, j’essaie de rester présente autant que possible pour eux. J’ai récemment hébergé ma sœur de 15 ans chez moi pendant 4 mois pour lui permettre de travailler et de se mettre un peu d’argent de côté. Je me suis toujours sentie un peu comme une mère pour eux. Lorsque j’ai été sortie de chez mes parents quelques années plus tôt, l’idée de laisser tous mes frères et sœurs là-bas m’horrifiait. Je me sentais mal de m’en être sortie et pas eux.
En conclusion
Tous les mauvais points ne sont pas si dramatiques, on finit par s’y habituer rapidement. J’aime tellement mes frères et sœurs, mais je n’ai pas la chance de les voir très souvent, à cause de ma mauvaise relation avec mes parents. J'ai recommencé récemment à leur parler, car je tente de recoller les morceaux qui ont été cassés en cours de route. J'essaie du plus que je le peux de leur pardonner et de leur laisser le bénéfice du doute. Ils se sont excusés et je veux bien les croire.
Depuis sept mois, je suis maman et je vais faire tout ce qui est en mon pouvoir pour rendre cette enfant heureuse. Je l’aime plus que tout au monde. La sentir bouger dans mon ventre tous les jours me réconfortait et me donnait encore plus envie d’être la meilleure maman qui soit pour elle. Notre petite fille s’appelle Jade.
Ma famille aujourd’hui ressemble à cela. Je vis avec mon chum, mon chat, mon chien et notre merveilleuse petite fille dans notre propre maison et je suis une femme comblée.
L’amour et la famille sont des valeurs que je prône grandement !
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